Et voici les 7 romans du jour, sorties toujours prévues le 21 août (sauf erreur) :
1. Charlotte, David Foenkinos, Gallimard
2. L'aménagement du territoire, Aurélien Bellanger, Gallimard
3. L'île du point Némo, Jean-Marie Blas de Roblès, Zulma
4. La lumière des étoiles mortes, John Banville, Laffont
5. Je suis très sensible, Isabelle Minière, Safran
6. Les ongles, Mikhaïl Elizarov, Safran
7. L'incertitude de l'aube, Sophie Van der Liden, Buchet-Chastel
1. Charlotte, David Foenkinos, Gallimard
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à
vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin
marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement
par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit
une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se
réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre
picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en
danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est
toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation
d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.
2. L'aménagement du territoire, Aurélien Bellanger, Gallimard
La France est devenue un paysage lointain.
Dans un village oublié par l'histoire, un château se délabre au bord d'une rivière.
Les travaux d'une ligne à grande vitesse vont pourtant réveiller quelque chose qui sommeillait ici depuis la nuit des temps. Une machination secrète que chacun va chercher à faire jouer en sa faveur.
Le village devient alors le théâtre d'une lutte acharnée entre les opposants au projet et ses promoteurs.
D'autres entrevoient, derrière le passage du train, des enjeux plus complexes. Un capitaine d'industrie croit discerner les frontières de son futur empire. Un préfet retraité est admis dans une société secrète. Un activiste solitaire rêve d'un événement qui relancerait l'histoire. Un vieil aristocrate défend d'étranges théories. Un archéologue est confronté à la plus grande découverte de sa carrière.
Les intérêts, les complots, les temps s'entremêlent et menacent de se neutraliser.
Tout peut encore advenir.
Bientôt, le TGV viendra sceller l'énigme.
Dans un village oublié par l'histoire, un château se délabre au bord d'une rivière.
Les travaux d'une ligne à grande vitesse vont pourtant réveiller quelque chose qui sommeillait ici depuis la nuit des temps. Une machination secrète que chacun va chercher à faire jouer en sa faveur.
Le village devient alors le théâtre d'une lutte acharnée entre les opposants au projet et ses promoteurs.
D'autres entrevoient, derrière le passage du train, des enjeux plus complexes. Un capitaine d'industrie croit discerner les frontières de son futur empire. Un préfet retraité est admis dans une société secrète. Un activiste solitaire rêve d'un événement qui relancerait l'histoire. Un vieil aristocrate défend d'étranges théories. Un archéologue est confronté à la plus grande découverte de sa carrière.
Les intérêts, les complots, les temps s'entremêlent et menacent de se neutraliser.
Tout peut encore advenir.
Bientôt, le TGV viendra sceller l'énigme.
3. L'île du point Némo, Jean-Marie Blas de Roblès, Zulma
Avec l’Île du Point Némo, Jean-Marie
Blas de Roblès nous offre le roman d’aventures total, tourbillonnaire,
conquérant, véritable machinerie de l’imaginaire où défilent,
s’entrecroisent et se percutent tous les codes romanesques, la
littérature populaire, l’actualité convulsive entre passé historique et
projection dans le futur, nos hantises programmées et nos rêves
d’échappées irrépressibles.
Qu’on en juge : Martial Canterel, richissime opiomane, se laisse interrompre dans sa reconstitution de la fameuse bataille de Gaugamèles par son vieil ami Holmes (John Shylock…). Un fabuleux diamant, l’Anankè, a été dérobé à Lady MacRae, tandis que trois pieds droits chaussés de baskets de marque Anankè échouaient sur les côtes écossaises, tout près de son château… Voilà donc Holmes, son majordome et l’aristocratique dandy, bientôt flanqués de Lady MacRae et de sa fille Verity, emportés – pour commencer – dans le Transsibérien à la poursuite de l’insaisissable Enjambeur Nô.
Par une mise en abyme jubilatoire, cette intrigue rebondissante vient s’inscrire dans les aléas d’une fabrique de cigares du Périgord noir où, comme aux Caraïbes, se perpétue la tradition de la lecture, à voix haute, des aventures de Jean Valjean ou de Monte-Cristo. Bientôt reprise par Monsieur Wang, voyeur high-tech, productiviste à l’ancienne et fondateur de B@bil Books, une usine de montage de liseuses électroniques…
Avec une ironie abrasive, ce roman-tsunami emporte toutes les constructions réalistes habituelles et ouvre d’extraordinaires horizons de fiction. Cette folle équipée romanesque est aussi la plus piquante réflexion sur l’art littéraire, doublée d’une critique radicale des idéologies et de la gouvernance anonyme, tentaculaire, qui nous aliène jusque dans notre intimité.
Qu’on en juge : Martial Canterel, richissime opiomane, se laisse interrompre dans sa reconstitution de la fameuse bataille de Gaugamèles par son vieil ami Holmes (John Shylock…). Un fabuleux diamant, l’Anankè, a été dérobé à Lady MacRae, tandis que trois pieds droits chaussés de baskets de marque Anankè échouaient sur les côtes écossaises, tout près de son château… Voilà donc Holmes, son majordome et l’aristocratique dandy, bientôt flanqués de Lady MacRae et de sa fille Verity, emportés – pour commencer – dans le Transsibérien à la poursuite de l’insaisissable Enjambeur Nô.
Par une mise en abyme jubilatoire, cette intrigue rebondissante vient s’inscrire dans les aléas d’une fabrique de cigares du Périgord noir où, comme aux Caraïbes, se perpétue la tradition de la lecture, à voix haute, des aventures de Jean Valjean ou de Monte-Cristo. Bientôt reprise par Monsieur Wang, voyeur high-tech, productiviste à l’ancienne et fondateur de B@bil Books, une usine de montage de liseuses électroniques…
Avec une ironie abrasive, ce roman-tsunami emporte toutes les constructions réalistes habituelles et ouvre d’extraordinaires horizons de fiction. Cette folle équipée romanesque est aussi la plus piquante réflexion sur l’art littéraire, doublée d’une critique radicale des idéologies et de la gouvernance anonyme, tentaculaire, qui nous aliène jusque dans notre intimité.
L'auteur : Rompu aux jongleries savantes de l’imaginaire, Jean-Marie Blas de
Roblès nous entraîne, par la grâce de son écriture, dans les mondes
gigognes de l’esprit aux prises avec les mystères ultimes, sans perdre
jamais le fil du labyrinthe charnel du désir et de la folie de vivre. Né
en 1954 à Sidi-Bel-Abbès, il est l’auteur, chez Zulma, du monumental Là où les tigres sont chez eux (Prix du Roman Fnac, Prix Giono, Prix Médicis 2008), de la Montagne de minuit et du recueil de nouvelles la Mémoire de riz.
4. La lumière des étoiles mortes, John Banville, Laffont
« Ou tout cela va-t-il donc quand nous mourons, tout ce que nous avons été ?
Quand je songe à ceux que nous avons aimés et perdus, je m'identifie à un promeneur errant à la tombée de la nuit dans un parc peuplé de statues sans yeux. L'air autour de moi bruisse d'absences. Je pense aux yeux bruns et humides de Mme Gray et à leurs minuscules éclats dorés. Quand on faisait l'amour, ils viraient de l'ambre à la terre d'ombre puis à une nuance de bronze opaque. "Si on avait de la musique, disait-elle dans la maison Cotter, si on avait de la musique, on pourrait danser." Elle-même chantait, tout le temps, et toujours faux, "La veuve joyeuse", "L'homme qui fait sauter la banque", "Les roses de Picardie", et un machin sur une alouette, alouette, dont elle ne connaissait pas les paroles et qu'elle ne pouvait que fredonner, complètement faux. Ces choses que nous partagions, celles-là et une myriade d'autres, une myriade, myriade, elles demeurent, mais que deviendront-elles lorsque je serai parti, moi qui suis leur dépositaire, le seul à même de préserver leur mémoire ? »
Qu'est-ce qui sépare la mémoire de l'imagination ? Cette question hante Alex alors qu'il se remémore son premier – peut-être son unique – amour, Mme Gray, la mère de son meilleur ami d'adolescence. Pourquoi ces souvenirs resurgissent-ils maintenant, à cinquante ans de distance, se télescopant avec ceux de la mort de sa fille, Cass, dix ans plus tôt ?
Un grand Banville, troublant et sensuel, sur la façon dont les jeux du temps malmènent le coeur humain.
Quand je songe à ceux que nous avons aimés et perdus, je m'identifie à un promeneur errant à la tombée de la nuit dans un parc peuplé de statues sans yeux. L'air autour de moi bruisse d'absences. Je pense aux yeux bruns et humides de Mme Gray et à leurs minuscules éclats dorés. Quand on faisait l'amour, ils viraient de l'ambre à la terre d'ombre puis à une nuance de bronze opaque. "Si on avait de la musique, disait-elle dans la maison Cotter, si on avait de la musique, on pourrait danser." Elle-même chantait, tout le temps, et toujours faux, "La veuve joyeuse", "L'homme qui fait sauter la banque", "Les roses de Picardie", et un machin sur une alouette, alouette, dont elle ne connaissait pas les paroles et qu'elle ne pouvait que fredonner, complètement faux. Ces choses que nous partagions, celles-là et une myriade d'autres, une myriade, myriade, elles demeurent, mais que deviendront-elles lorsque je serai parti, moi qui suis leur dépositaire, le seul à même de préserver leur mémoire ? »
Qu'est-ce qui sépare la mémoire de l'imagination ? Cette question hante Alex alors qu'il se remémore son premier – peut-être son unique – amour, Mme Gray, la mère de son meilleur ami d'adolescence. Pourquoi ces souvenirs resurgissent-ils maintenant, à cinquante ans de distance, se télescopant avec ceux de la mort de sa fille, Cass, dix ans plus tôt ?
Un grand Banville, troublant et sensuel, sur la façon dont les jeux du temps malmènent le coeur humain.
L'auteur : Né à Wexford, en Irlande, en 1945, John
Banville vit à Dublin. Depuis ses débuts, l'œuvre de cet « orfèvre des
mots », auteur de quatorze romans – dont Éclipse, Impostures, La Mer (Booker Prize 2005) ou Infinis,
parus chez Robert Laffont dans la collection « Pavillons » –, a été
récompensée par de nombreux prix littéraires. Sous le pseudonyme de
Benjamin Black, il écrit également des romans noirs, tous publiés chez
NiL.
5. Je suis très sensible, Isabelle Minière, Safran
En apparence, Grégoire est un type normal, il
aime son boulot, se coucher tôt, aller au cinéma. Il vit avec Agathe,
professeur de philo, et ils semblent heureux ensemble. Parfois, il a des
réactions bizarres, il n’est pas « comme les autres ». Pour Agathe,
c’est ce qui fait son charme.
Le décès soudain du président de la République, l’interdiction du film les Bêtes sauvages, l’apparition de Vivien, un collègue d’Agathe, viennent désorganiser l’univers de Grégoire. Son regard innocent, sa façon de voir les choses et les êtres sont mis à mal. Tout bascule.
Avec des mots simples, Isabelle Minière nous fait peu à peu entrer dans un monde intérieur bien singulier. L’humour de Grégoire est le plus souvent involontaire ; oui, en effet, Grégoire est très sensible, et très attachant. C’est un personnage bouleversant qui intrigue son entourage et donne du monde une perception inattendue et fascinante.
Le décès soudain du président de la République, l’interdiction du film les Bêtes sauvages, l’apparition de Vivien, un collègue d’Agathe, viennent désorganiser l’univers de Grégoire. Son regard innocent, sa façon de voir les choses et les êtres sont mis à mal. Tout bascule.
Avec des mots simples, Isabelle Minière nous fait peu à peu entrer dans un monde intérieur bien singulier. L’humour de Grégoire est le plus souvent involontaire ; oui, en effet, Grégoire est très sensible, et très attachant. C’est un personnage bouleversant qui intrigue son entourage et donne du monde une perception inattendue et fascinante.
L'auteur : Isabelle Minière est née au Mali. Elle a passé son enfance près
d’Orléans, fait ses études à Tours et à Paris où elle vit aujourd’hui ;
elle est psychologue et hypnothérapeute. Elle écrit des romans, des
nouvelles, et des livres pour la jeunesse.
6. Les ongles, Mikhaïl Elizarov, Safran
Bakatov et Gloucester grandissent dans un orphelinat pour enfants
handicapés. Le premier a le crâne difforme, le second est bossu.
Moqueries, insultes, humiliations sont leur lot quotidien. On leur
permet malgré tout, un jour, d’entrer dans la vie active. Bakatov
devient plombier, Gloucester pianiste, il a la bosse de la musique, un
vrai Mozart ! Or, Bakatov, depuis son enfance, se laisse pousser les
ongles, les ronge et, avec force incantations secrètes, manifeste
d’étranges pouvoirs…
Dans la lignée de Limonov ou de Sorokine, Elizarov offre une évocation picaresque et hallucinée du monde né de la désoviétisation. Les vingt-quatre étapes de ce parcours initiatique lâchent les deux gamins dans les soubassements d’une mégalopole livrée au règne de la grande débrouille. Splendeur de l’écriture, richesse métaphorique, justesse assassine des notations, tout dans ce bref et magistral premier roman tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Une des poétisations les plus originales, captivantes et sombres de la Russie de la « transition » entre périodes soviétique et actuelle.
Dans la lignée de Limonov ou de Sorokine, Elizarov offre une évocation picaresque et hallucinée du monde né de la désoviétisation. Les vingt-quatre étapes de ce parcours initiatique lâchent les deux gamins dans les soubassements d’une mégalopole livrée au règne de la grande débrouille. Splendeur de l’écriture, richesse métaphorique, justesse assassine des notations, tout dans ce bref et magistral premier roman tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Une des poétisations les plus originales, captivantes et sombres de la Russie de la « transition » entre périodes soviétique et actuelle.
L'auteur :Mikhaïl Elizarov, né en 1973 en Ukraine, a fait des études de cinéma en Allemagne. Son roman le Bibliothécaire (Calmann-Lévy, 2010) a reçu en 2008 le Russian Booker Prize. On a comparé Elizarov à Umberto Eco ou à Milorad Pavic. Le Berliner Zeitung a loué chez lui un « mélange alchimique de Gogol, de réalité russe, et de magie noire »
7. L'incertitude de l'aube, Sophie Van der Liden, Buchet-Chastel
En ce jour de Fête de la Rentrée, à Beslan, Anushka est heureuse. Elle
court avec Miléna, sa meilleure amie, sur le chemin de l'école. A peine
arrivée, elle se retrouve prise au piège dans le gymnase. Ils seront
plusieurs centaines d'enfants, prisonniers de terroristes tchétchènes.
C'était il y a dix ans.
D'un bout à l'autre de ce roman émouvant, le lecteur va suivre les pensées d'Anushka, qui égrène les souvenirs. Progressivement, avec la faim et la soif, avec la peur, la conscience de la jeune fille va glisser dans un imaginaire qui se substitue au réel.
Roman poétique et grave, L'Incertitude de l'aube est un hommage à l'enfance.
L'auteur : Née en 1973, Sophie Van der Linden vit à Conflans-Sainte-Honorine. Elle a publié des ouvrages de référence sur la littérature pour la jeunesse, dont elle est spécialiste. Ses romans sont publiés aux éditions Buchet-Chastel.
D'un bout à l'autre de ce roman émouvant, le lecteur va suivre les pensées d'Anushka, qui égrène les souvenirs. Progressivement, avec la faim et la soif, avec la peur, la conscience de la jeune fille va glisser dans un imaginaire qui se substitue au réel.
Roman poétique et grave, L'Incertitude de l'aube est un hommage à l'enfance.
L'auteur : Née en 1973, Sophie Van der Linden vit à Conflans-Sainte-Honorine. Elle a publié des ouvrages de référence sur la littérature pour la jeunesse, dont elle est spécialiste. Ses romans sont publiés aux éditions Buchet-Chastel.
J'opterais pour le dernier dont je retiens le titre très poétique...
RépondreSupprimerIl me tente beaucoup aussi, ainsi que celui d'Isabelle Minière !
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