vendredi 1 août 2014

[Rentrée littéraire 2014 : sorties #9] : Le 21 août 2014

On voit bientôt le bout de ces sorties prévues le 21 août ... Il y en a vraiment pour tous les goûts ! Aujourd'hui, je vous présente :

1. Cent sept ans, Marie-Aimée Lebreton, Buchet-Chastel : 1er roman 
2. Tram 83, F. Nwanza Mujila, Métaillé
3. Nos disparus, Tim Gautreaux, Seuil
4. Le cercle des femmes, Sophie Brocas, Julliard : 1er roman
5. La mer les emportera, Nick Dybek, Presse de la Cité : 1er roman
6. La vie amoureuse de Nathaniel P., Adelle Waldman, Christian Bourgois : 1er roman
7. Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre, Shani Boianjiu, Laffont : 1er roman


1. Cent sept ans, Marie-Aimée Lebreton, Buchet-Chastel
1er roman !

Cent sept ans -  

« Je suis née au creux des montagnes, là où le ciel change de couleur dans la courbure du vent. Derrière le vent, en contrebas de la colline, se dressait le minaret du village. À heures régulières, la voix du muezzin annonçait le nom des dernières victimes tombées sous les bombes. Étrangers à eux-mêmes, au milieu d’un champ de ruines, les cœurs trop lourds s’efforçaient de se décharger de l’horreur. Hier, des enfants étaient nés sans mère, d’autres tiraient désespérément sur le cordon, à contretemps des projectiles. Voilà qui aurait dû suffire à nous rendre fous ! »
De son enfance, Nine ne sait rien d’autre: rien que la rencontre de ses parents en Algérie, leur amour trop bref, et son père fauché par la guerre dont on a déposé le cœur «  dans une cabane en bois  ». Madame Plume, sa mère, ne parle pas de ce passé, de son pays, de ses souvenirs. Un jour, elle s’est arrachée à la sollicitude de Fatma la douce, elle a fui son village de Kabylie pour emmener sa petite dans une ville du nord de la France, où elles ont vécu toutes les deux en étroit duo. Alors «  une autre errance commence, célébrant le désert sous un ciel trop bas ». Nine grandit tout contre sa mère, avec une soif de savoir, de comprendre et de se libérer qui passera par l’apprentissage du piano, du langage, et aussi par un retour en Kabylie, sur la terre des origines.
Ce court récit de l’exil épouse le rythme et la poésie du conte pour nous évoquer la quête identitaire d’une enfant éblouie par son histoire silencieuse.

L'auteur : Marie-Aimée Lebreton est née en 1962 à Bouïra, en Kabylie. Docteur en philosophie de l’art et diplômée du conservatoire national supérieur de musique de Paris, elle est maître de conférences à l’université de Lorraine et vit à Paris. Elle a publié un premier ouvrage en 2005 aux éditions Pleins Feux : Comment Clémentine, sourde, devint musicienne, préfacé par Sylviane Agacinski. Cent sept ans est son premier roman.

2. Tram 83, F. Nwanza Mujila, Métaillé

Tram 83 

Tous les soirs au Tram 83 on voit débouler les étudiants en grève et les creuseurs en mal de sexe, les canetons aguicheurs, les touristes de première classe et les aides-serveuses, les biscottes et les demoiselles d’Avignon, la diva des chemins de fer et Mortel Combat, bref, toute la Ville-Pays réunie là dans l’espoir de voir le monde comme il va et comme il pourrait dégénérer.
Lucien, tout juste débarqué de l’Arrière-Pays pour échapper aux diverses polices politiques, s’accroche à son stylo au milieu du tumulte et se retrouve sans s’en rendre compte coincé dans une mine de diamants, en garde à vue, ou dans le lit d’une fille aux seins-grosses-tomates. Pendant ce temps, Requiem, magouilleur en diable, ex-pote du susnommé, et Malingeau, éditeur et amateur de chair fraîche, se disputent allègrement les foules. Car dans la Ville-Pays, n’en déplaise au ridicule Général dissident, il n’y a qu’une chose qui compte : régner sur le Tram 83 et s’attirer les bonnes grâces de ce peuple turbulent et menteur, toujours au bord de l’émeute.
Premier roman éminemment poétique et nerveux, Tram 83 est une incroyable plongée dans la langue et l’énergie d’un pays réinventé, un raz-de-marée halluciné et drôle où dans chaque phrase cogne une féroce envie de vivre. Bienvenue ailleurs.

L'auteur : Né en République démocratique du Congo en 1981, Fiston Mwanza Mujila vit à Graz, en Autriche. Il est titulaire d’une licence en Lettres et Sciences humaines à l’Université de Lubumbashi. Il a écrit des recueils de poèmes, des nouvelles et des pièces de théâtre. Il a reçu de nombreux prix dont la médaille d’or de littérature aux vie Jeux de la Francophonie à Beyrouth.

3. Nos disparus, Tim Gautreaux, Seuil

Nos disparus 

Sam Simoneaux, dont la famille a été massacrée quand il avait six mois, débarque en France le jour de l’Armistice. De la Première Guerre, il ne connaîtra que le déminage des champs de bataille de l’Argonne. De retour à La Nouvelle Orléans, devenu responsable d’étage aux grands magasins Krine, il ne peut empêcher l’enlèvement, quasiment sous ses yeux, de Lily Weller, 3 ans. Licencié, sommé par les parents Weller de retrouver leur enfant, il est embauché comme troisième lieutenant (maintenir l’ordre et à l’occasion jouer du piano) sur l’Ambassador, bateau à aubes qui sillonne le Mississippi. Le roman se déploie alors le long du fleuve, scandé par la musique de jazz - orchestre noir, orchestre blanc et alcool à volonté. Au gré des escales, et des bagarres, Sam cherche Lily, et met au jour un fructueux commerce d'enfants animé par quelques spécimens peu reluisants de la pègre des bayous. Mais le vrai sujet, au-delà de cette chatoyante fresque naturaliste, tourne autour des liens du sang, de l'inanité de la vengeance, et de la transmission des valeurs. Ainsi que du destin des hommes revenus de la guerre déboussolés et sans travail, une question qui traversait déjà le roman précédent de Gautreaux, Le Dernier Arbre.

L'auteur : Né en 1947 à Morgan City, Louisiane, Tim Gautreaux est le fils d’un capitaine de remorqueur. Ayant obtenu un diplôme de littérature à la Nicholls State University de Thibodaux, il a commencé à écrire de la fiction après avoir suivi les ateliers d’écriture de Walker Percy. Il est l'auteur de deux autres romans (dont Le Dernier Arbre, Seuil, 2013) et de nouvelles publiées par The Atlantic Monthly, GQ, Harper's Magazine et The New Yorker. Professeur émérite d’anglais à la Southeastern Louisiana University, il vit à Hammond. 

4. Le cercle des femmes, Sophie Brocas, Julliard
1er roman !

Le cercle des femmes 

Lia vient d'avoir vingt ans. À la mort de son arrière-grand-mère, elle se retrouve dans sa maison de famille, dans les Landes, avec sa mère, sa grand-mère et la meilleure amie de la défunte. Durant ces quelques jours de funérailles, de deuil et d'intimité partagée, vient le moment d'échanger ses souvenirs, mais aussi de mettre de l'ordre dans les affaires de l'aïeule. Lia découvre à cette occasion des carnets de notes et des lettres soigneusement consignés dans une boîte à chaussures. À sa grande surprise, ces écrits relatent une version bien différente de la disparition du mari de son arrière-grand-mère que celle racontée depuis toujours dans le cercle familial. Poignantes, ces lettres révèlent surtout un destin brisé par la honte et le chagrin.
Lia doit-elle garder pour elle un secret jalousement protégé pendant soixante ans par son arrière-grand-mère ? Ces révélations ne risquent-elles pas de déclencher un cataclysme parmi ces quatre générations de femmes ? Et que faire de l'image si lisse, et en vérité si faussée, qu'elle avait de cette très vieille dame ? Comment lui pardonner son mensonge ? Les conséquences de cette falsification de l'histoire familiale s'éclairent peu à peu dans l'esprit de la jeune fille et bousculent son propre rapport à la famille, aux hommes, à l'amour. Car c'est toute une lignée de femmes qui semble en avoir été victime, en porter les stigmates.
Roman initiatique, Le Cercle des femmes démontre qu'un secret de famille marque – radicalement parfois – toute une descendance. Telle cette tribu très attachante qui a laissé peu de place à l'élément masculin dans le huis clos familial, sans jamais en saisir la raison. Lia saura-t-elle transformer ce sentiment de trahison en pardon ? Sa colère en bienveillance ? Saura-t-elle rompre la fatalité du « cercle des femmes » pour s'ouvrir aux hommes et à l'amour ? Servi par une écriture originale, pleine de fraîcheur, Le Cercle des femmes est porté par une petite musique qui nous entraîne d'une page à l'autre dans une galerie de personnages féminins aussi touchants que fantasques.

5. La mer les emportera, Nick Dybek, Presse de la Cité
1er roman !



Dans le Grand Nord américain, non loin de l'Alaska, les hommes de Loyalty Island partent chaque automne pêcher le crabe royal. Pendant plusieurs mois, ils bravent l'océan, au péril de leur vie, pour ramener ce qui permettra à leurs familles de survivre. Alors, quand John Gaunt, le riche propriétaire de la flotte, se meurt, c'est toute une communauté qui est menacée de disparaître.
Chez les Bollings, ce décès imminent exacerbe les tensions entre les parents de Cal. Henry, son père, est obnubilé par le sort de l'entreprise, dont l'unique héritier des Gaunt ne se soucie guère. Il est prêt à tout pour sauver son avenir et celui des autres marins. Tout. Y compris les actes les plus inavouables.
Mais Cal devine ses projets. Dès lors, le garçon se retrouve confronté à un insoluble dilemme. Doit-il dénoncer le héros de son enfance, ou se taire ? Des années plus tard, Cal, désormais adulte, est toujours hanté par ce choix...
Un roman puissant, au style riche et évocateur, qui explore avec intelligence le bien, le mal et les multiples nuances qui les lient l'un à l'autre.

L'auteur : Diplômé de l’Université du Michigan, Nick Dybek enseigne dans les lycées, les universités, mais aussi les prisons. Il a déjà reçu plusieurs prix dont le Michener-Copernicus Society of America Award. La mer les emportera est son premier roman.

 6. La vie amoureuse de Nathaniel P., Adelle Waldman, Christian Bourgois
 1er roman !

La vie amoureuse de Nathaniel P. 

L’écrivain new yorkais, Nate Piven est une star montante. Après une première vie sérieuse et rébarbative de premier de la classe, suivie dequelques années de vaches maigres, il vient de signer un contrat généreux pour un roman. De plus, il ne cesse d’être sollicité par de nouveaux magazines qui souhaitent le faire contribuer à leurs dossiers. Quant aux femmes, il est entouré des plus belles et des plus désirables : Juliet, reporter économique de haut vol ; Elisa, sa somptueuse ex-petite amie ; et Hannah, que « presque tous considèrent comme gentille et intelligente, ou intelligente et gentille », qui n’a pas son pareil dans les conversations entre amis. Mais lorsque l’une de ces histoires devient plus sérieuse que les autres, Nate est contraint de se demander ce qu’il souhaite réellement. Pour qui s’est un jour demandé pourquoi les hommes font les choses qu’ils font, Adelle Waldman plonge dans la psyché d’un mâle moderne imparfait, souvent exaspérant – un jeune homme qui porte sur lui un jugement bien au-delà du superficiel, mais qui lutte en permanence avec sa propre anxiété, liée aux femmes. Il a pourtant l’habitude de les laisser tomber d’une manière qui fait de lui un emblème de notre époque. De même qu’il apporte un regard de l’intérieur sur ce qu’un jeune homme pense réellement du sexe, des femmes et de l’amour. Ce livre prouve que, dans le monde littéraire du XXIème siècle, l’esprit et l’art de la conversation sont loin d’être morts. L’amour l’est-il ? 

L'auteur : Adelle Waldman est née en 1977 à Baltimore. Elle est diplômée de la Brown University et de l’école de journalisme de Columbia University. Elle a travaillé comme reporter au New Haven Register, au Cleveland Plain Dealer, et a tenu une rubrique pour le site du Wall Street Journal. Elle a également publié des articles dans le supplément littéraire du New York Times, entre autres. Elle vit à Brooklyn avec son mari, l’écrivain Evan.

 7. Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre, Shani Boianjiu, Laffont
1er roman !







Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre

Un premier roman coup de poing, singulier et provocateur, par une nouvelle voix de la littérature.
Camarades de classe depuis l'école primaire, trois jeunes Israéliennes fantasques cherchent des dérivatifs à leur ennui dans un village près de la frontière ou rien ne se passe, sinon le pire. Sarcastique et autoritaire, Léa donne les règles du jeu, entraînant l'espiègle Yaël et la sombre Avishag. La fin de leur scolarité signe la fin de leur insouciance. Propulsées dès dix-huit ans dans le monde monotone et brutal de l'armée pour effectuer leur service militaire, elles se collettent avec toute la violence d'un pays en état d'alerte permanent. Léa est postée à un checkpoint en Cisjordanie, Avishag sert dans une unité de combat chargée de surveiller la frontière égyptienne et Yaël entraîne les soldats au maniement des armes. Chacune tente de traverser à sa manière ces terribles années. Portrait implacable d'une génération perturbée, ce roman initiatique met en lumière la difficulté universelle d'être jeune et de forger son identité.

L'auteur : Shani Boianjiu est née en 1987 à Jérusalem et a grandi en Galilée, dans le village de Kfar Vradim, proche des frontières syrienne et libanaise. Après deux ans dans l'armée, elle a étudié à Harvard dont elle est sortie diplômée en 2011. Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre est son premier roman.
 

2 commentaires:

  1. Pas mal de choix encore! Comme je n'arrive jamais à me décider, je marche un peu à l'instinct en librairie...

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  2. je ne me suis pas encore penchée sur cette rentrée, mais je crois que la liste d'envies va bientôt s'allonger!

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Merci :)