mercredi 23 mai 2012

Citation n°3



Quoi ? Déjà mercredi ? Mais ... c'est le jour de la citation !

La dernière a été trouvée sur twitter, mais pas ici ....  je laisse encore durer le suspens !

Citation du jour :

" En littérature, le plus sûr moyen d'avoir raison, c'est d'être mort"

... voilà de quoi faire réagir les auteurs contemporains ....

8 commentaires:

  1. Comme une épitaphe gravée dans le marbre d’une tombe, les paroles et écrits d’un auteur s’imposent davantage et deviennent moins contestables dès lors que ce dernier sombre dans l’éternité. Je pense à un auteur pour qui « avoir raison », signifiait peut être avoir des idées fédératrices et énergiques qui auraient pris corps au sein d’une activité politique et/ou d’un engagement militaire. Peut-être André Malraux ?

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    1. Je suis d'accord avec cette idée de paroles qui deviennent plus facilement incontestables une fois le pied dans la tombe ... (après tout, il n'y a plus de débat à ce moment là et l'auteur change de "statut" .... ).
      Mais il ne s'agit pas d'André Malraux ... (tu n'es pas dans le bon siècle) et je ne pense pas que ce soit si restrictif "aux idées fédératrices et énergiques" ...
      Pourquoi penses-tu aux idées fédératrices ? Je pense d'emblée à une remarque plus individuelle ....

      Ravie de te lire ...

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    2. La citation est assez intemporelle, pour le siècle le choix a été hasardeux. Du fait d’une certaine grandiloquence dans ce propos j’ai pensé à un auteur ancré dans l’histoire de son siècle, voulant par des idées « fédératrices « convaincre le plus grand nombre de ses contemporains, plus qu’à un auteur introspectif voire narcissique intéressé par sa propre postérité et qui en arriverait donc à ce style de réflexion individuelle.

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    3. Et tu as tout à fait raison sur l'idée d'un auteur ancré dans l'histoire de son siècle ...

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  2. Grandiloquence ? Disons grandeur. Simplement on échappe, une fois mort, à tout querelle d'Hernani, crêpages de chignons entre anciens et modernes, et surtout, les vivants ont cette tendance à appeler facilement les morts à soutenir leurs thèses (quitte à tordre un peu l'intention de l'auteur ainsi appeler à l'aide) sans craindre que ledit auteur les contredise. Aristotes dixit.

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    1. Autre façon de voir la citation, c'est très vrai aussi ce que tu écris et nous en avons beaucoup d'exemples. Mais on peut s'appuyer sur des paroles qu'on considère fausses pour soutenir une thèse : ledit auteur peut avoir tort ...

      Outre le fait que mort on ne peut plus argumenter (ici on apprend rien ... ) peut-on aller plus loin en disant que les paroles d'un auteur ne peuvent avoir une valeur de vérité qu'une fois ce dernier dans la tombe et qu'on ne peut espérer être cru de son vivant ?

      On a l'impression que la mort apporte une certaine posture ... La reconnaissance après la mort ? Reconnaissance de quoi dans le fond ? Je trouve ça très étrange en fait ... et artificieux.

      Cela me fait penser à un auteur en inadéquation avec son époque : mal compris de son vivant il ne sera compris que plus tard, quand il sera redécouvert et alors ses propos paraitront plus censés (et auront plus facilement valeur de vérité) mais je m'éloigne ...

      (un plaisir de te lire ici ... )

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  3. C'est Victor Hugo et il a bien raison, la preuve : il est mort !

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    1. Je serai tentée de dire que vous avez tort ... puisque que vous êtes vivant .... mais c'est bien lui, en effet ! Bravo !
      J'aime beaucoup votre réponse !

      Patrick Llewellyn avait trouvé aussi comme on peut le deviner à ce qu'il a écrit (et il a été plus clair sur twitter)

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Merci :)