vendredi 22 août 2014

[Rentrée littéraire 2014 : sorties #14] : les 27 et 28 août

Suite et fin des sorties prévues ces 27 et 28 août pour la rentrée littéraire que je vous propose de découvrir ...

Au programme cinq livres, dont un premier roman :

1. Joseph, Marie-Hélène Lafon, Buchet/Chastel
2. Une vie d'emprunt, Boris Fishman, Buchet/Chastel : 1er roman
3. L'été des noyés, John Burnside, Métailié
4. Hérétiques, Léonardo Padura, Métailié
5. La chute des princes, Robert Goolrick, Anne Carrière

1. Joseph, Marie-Hélène Lafon, Buchet/Chastel

Joseph -  

Joseph est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n’était pas d’ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l’hiver avec un autre. Joseph s’est mis à boire, comme on tombe dans un trou.
Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres.
Joseph est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon. Roman émouvant, traversé en profondeur par une rivière souterraine qui a prénom de femme et de servante : Félicité. Avec talent et humour, Marie-Hélène Lafon rend ici un magnifique hommage à son cher Flaubert...

L'auteur : Marie-Hélène Lafon est professeur de lettres classiques à Paris. Tous ses romans sont publiés chez Buchet/Chastel.

2. Une vie d'emprunt, Boris Fishman, Buchet/Chastel
1er roman !

Une vie d’emprunt
 -  

Slava, jeune Juif russe de New York, est un modèle d’intégration. Fuyant sa communauté, sa langue maternelle et le poids du destin familial, il s’est installé à Manhattan où, à défaut de réaliser ses rêves d’écrivain, il a dégoté un poste de larbin pour la prestigieuse revue Century avec, en prime, une petite amie américaine branchée et sexy. Mais la mort de sa grand-mère le ramène brutalement parmi les siens, à Brooklyn, et plus précisément chez son grand-père. Le vieux Guelman a souffert dans la vie parce qu’il était juif, parce qu’il était citoyen de seconde zone en Union soviétique, puis immigré russe en proie au mépris d’une Amérique triomphante – et voudrait bien, aujourd’hui, obtenir réparation. Mais il n’est éligible à aucun programme d’indemnisation. Qu’à cela ne tienne, Slava est écrivain, il sait raconter des histoires…
Une vie d’emprunt est un texte poignant et drôle sur l’identité, l’immigration, les aléas de la morale, mais aussi et surtout un saisissant portrait de ces communautés marquées au fer rouge par l’histoire du xxe siècle et passées sans transition d’une société soviétique à l’american way of life. 

L'auteur : Boris Fishman naît à Minsk en 1979 et émigre aux États-Unis en 1988. C’est un journaliste remarqué et reconnu, dont Une vie d’emprunt est le premier roman.


 3. L'été des noyés, John Burnside, Métailié

Eté-des-noyés-HD 

Dans une île du nord de la Norvège, un endroit désert, magnifique et spectral où l’été est miraculeusement doux et radieux, Liv vit avec sa mère, un peintre qui s’est retiré là en pleine gloire pour mieux travailler. Son seul ami est un vieil homme qui lui raconte des histoires de trolls, de sirènes et de la huldra, une créature surnaturelle qui apparaît sous les traits d’une femme à l’irrésistible beauté, pour séduire les jeunes gens et les conduire à affronter les dangers et la mort. Noyades inexplicables et disparitions énigmatiques se succèdent au cours des nuits blanches de cet été arctique qui donne aux choses un contour irréel, fantasmagorique. Incapable de sortir de l’adolescence et de vivre dans le monde réel, Liv erre dans ce paysage halluciné et se laisse dangereusement absorber dans la contemplation des mystères qu’il recèle. Voici un livre d’une intense poésie. Lyrique. Féérique. Dérangeant. Comme souvent chez Burnside, on est à la limite – difficile à appréhender – entre ce qu’on sait et ce qu’on rêve. On est aussi dans un grand thriller.

L'auteur : John Burnside est né le 19 mars 1955 dans le Fife, en Écosse, où il vit actuellement. Il a étudié au collège des Arts et Technologies de Cambridge. Membre honoraire de l’Université de Dundee, il enseigne aujourd’hui la littérature à l’université de Saint Andrews. Poète reconnu, il a reçu en 2000 le prix Whitbread de poésie. Il est l’auteur des romans La Maison muette, Une vie nulle part, Les Empreintes du diable et d'un récit autobiographique, Un mensonge sur mon père.
John Burnside est lauréat de The Petrarca Awards 2011, l'un des plus prestigieux prix littéraire en Allemagne.

 4. Hérétiques, Léonardo Padura, Métailié

Hérétiques

Lancé sur la piste d’un mystérieux tableau de Rembrandt, disparu dans le port de La Havane en 1939 et retrouvé comme par magie des décennies plus tard dans une vente aux enchères à Londres, Mario Conde, ex-policier reconverti dans le commerce de livres anciens, nous entraîne dans une enquête trépidante qui tutoie souvent la grande histoire. On y fréquente les juifs de la capitale cubaine, dans les années prérévolutionnaires, tiraillés entre le respect des traditions et les charmes d’un mode de vie plus tropical ; des adolescents tourmentés d’aujourd’hui, dont les piercings et scarifications semblent crier au vu et au su de tous leur rejet de l’Homme Nouveau et des carcans faussement révolutionnaires ; mais aussi les copains du Conde, chaleureux et bienveillants, toujours prêts à trinquer à la moindre occasion avec une bonne bouteille de rhum. On y fait même un détour par Amsterdam, en plein xviie siècle, à l’heure des excommunications religieuses et des audaces picturales, en compagnie d’un jeune juif qui décide d’apprendre l’art de la peinture, contre toutes les lois de sa religion. Dans ce livre puissant et profond, Leonardo Padura rend un vibrant hommage au libre arbitre et à tous les “hérétiques” qui osent s’opposer aux dictats de leur temps ou de leur communauté. Et qui mieux que Mario Conde, plus vivant que jamais sous ses airs désabusés, pouvait nous guider parmi ces amoureux de la liberté ?

L'auteur : Leonardo Padura est né à La Havane en 1955. Diplômé de littérature hispano-américaine, il est romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénari pour le cinéma.
Il a obtenu le Prix Café Gijón en 1997, le Prix Hammett en1998 et 1999 ainsi que le Prix des Amériques Insulaires en 2002.
Il est l’auteur entre autres d’une tétralogie intitulée Les Quatre Saisons qui est publiée à Cuba, au Mexique, en Espagne, Allemagne, Italie, Portugal, Brésil, Royaume-Uni, Etats-Unis, Pays-Bas, Corée, et Danemark
Passé parfait a reçu le Prix des Amériques Insulaires 2002.
Electre à La Havane a reçu les Prix Café Gijón 1997 et Prix Hammett 1998.
L’Automne à Cuba a reçu le Prix Hammett 1999
Les Brumes du passé a reçu le Prix Brigada 21 du meilleur roman noir 2006.

5. La chute des princes, Robert Goolrick, Anne Carrière


New York, années 1980. Robert Goolrick nous invite au bal des vanités, où une bande de jeunes hommes vont vendre leur âme au dollar et se consumer dans une ronde effrénée, sublime et macabre. Ils ont signé pour le frisson, une place sur le manège le plus enivrant que la vie ait à leur offrir.
Et ces princes vont jouer toute la partie : les fêtes, les drogues, l’alcool, les corps parfaits des deux sexes, les pique-niques dans la vaisselle de luxe, les costumes sur mesure taillés par des Anglais dans des tissus italiens, les Cadillac, le sexe encore et toujours, les suites à Las Vegas, des morts que l’on laisse en chemin mais pour lesquels il n’est pas besoin de s’attarder parce qu’on va les retrouver vite. Vite, toujours plus vite, c’est la seule règle de ce jeu. Aller suffisamment vite pour ne pas se laisser rattraper. Parce que les princes sont poursuivis par de terrifiants monstres : le sida, les overdoses, le regard chargé de honte de leurs parents, le dégoût croissant de soi-même, un amour s’excusant de n’avoir sauvé personne.

Avec La Chute des princes, Robert Goolrick a écrit l’un des plus grands romans sur l’Amérique et l’argent depuis Gatsby le Magnifique. Dans l’incandescence, l’indécence, la décadence et la chute, il a trouvé la beauté. On peut faire confiance à Robert Goolrick pour toujours trouver la beauté des choses. C’est même la définition de son style. 

L'auteur : Robert Goolrick vit dans une petite ville Virginie avec ses deux chiens Preacher et Judge.
Son roman Une femme simple et honnête, N°1 sur la liste du New York Times, fera prochainement l'objet d'une adaptation cinématographique confiée au réalisateur David Yates.
Féroces a reçu en france un accueil prodigieux de la part des critiques, des libraires et des lecteurs.
Son nouveau roman, Arrive un vagabond, est déjà retenu dans les sélections de rentrée littéraire de la Fnac, du Virgin, des Furets du Nord et de Cultura. 
 
 

4 commentaires:

  1. Je viens de voir que vous avez ajouté mon blog dans votre liste de suivi. C'est un honneur, merci !
    Je prendrai le temps de consulter votre site.
    Je vous dis vous, mais c'est en raison du contenu fort complet et professionnel de votre blog ! On peut se tutoyer sinon :)
    Merci encore et à bientôt, surtout pour des découvertes à ce que j'ai pu voir :)

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    1. Le "tu" me convient parfaitement ;)
      Au plaisir de te lire, ici, ou chez toi et merci pour ton message !
      Quant à l'aspect "professionnel", euh, je rougis un peu là ;)

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    2. Le but n'était pas de TE faire voir rouge :p
      A très vite !

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  2. Bonjour Eulimène, il y en a au moins un que je vais lire dès que possible, c'est le Leonardo Padura, un grand écrivain. Bonne après-midi.

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Merci :)