Je n'en ai retenu que deux (je ne compte pas les livres formats "poche", ni les rééditions) :
Le 16 :
Françoise Dolto, la déraison pure
Didier Pleux
Didier Pleux entreprend la «déconstruction existentielle», selon le
terme de Michel Onfray, de Françoise Dolto. Il croise sa vie et son
oeuvre, sa théorie, sa pratique et ses prises de position pour dresser
un portrait sans concession de cette figure emblématique de la
psychanalyse de l'enfance et dénoncer la «pensée Dolto» qui fait
indéfectiblement foi dès que l'on parle aujourd'hui d'éducation. Un
regard sur le concret qui nous permet de juger (ou de rejuger) l'oeuvre.
Autonomie totale de l'enfant, permissivité, refus de l'autorité,
responsabilité parentale au moindre problème, ne pas frustrer, ne pas
brider, ne pas sanctionner... Laisser faire l'enfant : tel était
l'unique mot d'ordre de Françoise Dolto. Son discours, construit contre
et au détriment des parents, des éducateurs, des enseignants, imprègne
depuis des dizaines d'années tous les débats sur l'éducation. Il n'est
pas étranger au développement de la génération des enfants-rois.
Didier Pleux s'attache à faire découvrir la réalité de cette femme : son
enfance, les relations qu'elle entretenait avec ses parents, sa façon
d'envisager l'éducation de ses enfants et les «résultats obtenus», ses
prises de position successives lors de grands tournants de l'histoire
(sensible au redressement de la France initié par Pétain en 1940,
devenue trotskyste dès 1946, opportuniste en Mai 68...). Il explique
surtout la totale déconnexion avec la réalité de ses hypothèses
éducatives. François Dolto «souffre» selon lui d'une addiction aux
mythes psychanalytiques qui lui font peu à peu quitter la réalité.
«Didier Pleux effectue sa déconstruction existentielle sans haine, sans
animosité, sans énervement. Il cite des textes, donne des faits, prouve,
démontre calmement. Il a lu, il a vu, il a vaincu... Nul doute que ce
praticien qui pense sera une fois de plus présenté comme un
réactionnaire par les gardiens du temps freudien.» (Michel Onfray).
Editeur : Autrement
Pages : 192
Prix : 13 euros
Le 17 :
En un mot comme en mille,
Liu Zhenyun
Qu'est-ce qui précipite Yang Baishun sur les routes du Henan, loin de
chez lui? La colère qui le saisit à la révélation que son père l'a voué,
lui, le plus doué de la fratrie, au petit commerce familial de tofu,
tandis que ses frères sont promis à la rencontre du vaste monde.
Qu'est-ce qui motive Niu Aiguo à s'engager à dix-huit ans dans l'armée de terre quitte à rester cantonné dans le désert de Gobi? Le désir d'apprendre à conduire, de devenir chauffeur de camion – un métier qui lui permet, rendu à la vie civile, de sillonner la Chine, à l'aventure.
Un lien unit ces deux hommes que les époques et les lieux séparent. En un mot comme en mille se présente comme un aller et retour entre leurs histoires parallèles et pourtant différentes, à soixante ans d'intervalle. Liu Zhenyun y explore le sentiment de solitude, si difficile à supporter pour un Chinois. Car ouvrir son cœur à quelqu'un n'est pas chose aisée dans une société fondée sur des pratiques communautaires qui gomment ce sentiment universel.
À travers une galerie de portraits, de personnages typés de la province du Henan dont on saisit peu à peu les relations et les interactions, les peines et les joies, Liu Zhenyun met en scène l'influence des mots des uns sur l'existence des autres. Au-delà de la satire, il livre une réflexion sur la vie quotidienne en Chine. Renouant avec le style des grandes fresques, il signe là l'œuvre maîtresse de sa maturité.
Qu'est-ce qui motive Niu Aiguo à s'engager à dix-huit ans dans l'armée de terre quitte à rester cantonné dans le désert de Gobi? Le désir d'apprendre à conduire, de devenir chauffeur de camion – un métier qui lui permet, rendu à la vie civile, de sillonner la Chine, à l'aventure.
Un lien unit ces deux hommes que les époques et les lieux séparent. En un mot comme en mille se présente comme un aller et retour entre leurs histoires parallèles et pourtant différentes, à soixante ans d'intervalle. Liu Zhenyun y explore le sentiment de solitude, si difficile à supporter pour un Chinois. Car ouvrir son cœur à quelqu'un n'est pas chose aisée dans une société fondée sur des pratiques communautaires qui gomment ce sentiment universel.
À travers une galerie de portraits, de personnages typés de la province du Henan dont on saisit peu à peu les relations et les interactions, les peines et les joies, Liu Zhenyun met en scène l'influence des mots des uns sur l'existence des autres. Au-delà de la satire, il livre une réflexion sur la vie quotidienne en Chine. Renouant avec le style des grandes fresques, il signe là l'œuvre maîtresse de sa maturité.
Editeur : Gallimard
Pages : 736
Prix : 28 euros
L'un d'eux vous tente ?
Pauvre Françoise Dolto, ça y est, la période où on va la descendre commence, après l'avoir encensée pendant des décennies. J'ai entendu l'auteur de ce livre dire qu'il faudrait vérifier ce qu'elle a fait pendant la guerre, sous Vichy.... Mais pourquoi ce règlement de compte ? Tout n'est pas à prendre chez Dolto, comme chez d'autres. Mais quant à tout jeter....
RépondreSupprimerPourquoi ce règlement de compte ? Je ne sais pas trop. J'avoue que ce livre ne me tente pas, mais j'attends d'avoir des avis.
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