Le 18 :
Toute la noirceur du monde,
Pierre Mérot
Un soir d'avril, Jean Valmore, enseignant désabusé et écrivain de romans
noirs non publiés, bascule : il prend sa carte au Front national et se
met à côtoyer un groupuscule d'extrême droite. S'apprêtant à endosser «
toute la noirceur du monde » et à assouvir ses rêves criminels, il
raconte ses dernières semaines, une plongée froide et démente, cynique
et comique dans la folie meurtrière. Dans ce roman, on assiste à la
montée en puissance d une violence qui semble presque irréelle à mesure
que progresse la folie du personnage. Jean Valmore « tire » sur tout et
tout le monde : un monde envahi par la mollesse et la médiocrité, la
féminité, l enseignement, les étrangers. Pierre Mérot met ainsi en scène
la noirceur qui habite nos sociétés tentées par l extrémisme et gagnées
par le mépris et la haine de l autre. Ce faisant, il nous tend, avec la
férocité et l humour noir dont il est coutumier, le miroir ignoble de
ce que l on se refuse souvent à voir.
Editions : Flammarion
Prix : 18 euros
Pages : 140
Le 19 :
Une vie bien arrosée,
Pete Hamill
Pete Hamill, naît en 1935 dans l'enclave irlandaise de New-York, il est
le quatrième d'une fratrie de six enfants. Ann sa mère est sans arrêt
enceinte et elle travaille dur pour compenser le flegme de Bill, le père
de Pete, qui traîne péniblement à la maison. Depuis son accident qui
lui arracha une jambe pendant un match de soccer, il a une jambe de bois
et très peu de gaité dans le cœur. Il ne s'intéresse qu'à l'alcool et
ses enfants ne comptent pas pour lui. Le jeune Pete ressent cet abandon
et un regard de son père est quelque chose d'immense pour lui. Lorsque
ce dernier lui ordonne de boire malgré son jeune âge, il se doit de bien
tenir l'alcool. Être un homme c'est d'abord savoir boire, selon Billy
Hamill !
Editions : Balland
Prix : 22.90
Pages : 200
Bleu Corbeau,
Adriana Lisboa
Après la mort de sa mère, Evangelina décide de quitter Rio pour les
Etats-Unis, où elle est née 13 ans auparavant, et d'y retrouver son
père. En compagnie de Fernando, l'ex-mari de sa mère, et d'un petit
voisin salvadorien, Carlos, elle recueille les souvenirs des autres pour
organiser sa propre histoire. Au cours de ce voyage à travers le
Colorado et le Nouveau-Mexique, en écoutant les récits de Fernando, elle
prend conscience du passé du Brésil. Il a en effet fait partie d'une
guérilla maoïste en Amazonie. Avec un style sobre et élégant, Adriana
Lisboa nous propose une réflexion sur l'appartenance. Tous ses
personnages sont en transit, ils habitent tous des lieux précaires,
mouvants, parlent des langues qui ne sont pas les leurs, les mêlent.
Elle raconte ces mémoires provisoires, faites de souffrance bien sûr
mais aussi remplies d'amitiés sincères, et termine ce roman au moment où
la vie de son héroïne commence vraiment, où elle occupe dans le monde
un espace qui lui appartient.
Editions : Métailié
Pages : 221
Prix : 18
Pierre Bordage,
Chroniques des ombres
Après la guerre nucléaire, une pollution mortifère a confiné la partie privilégiée de la population mondiale dans des mégapoles équipées de filtres purificateurs d air. La plupart des capitales sont désormais regroupées en Cités Unifiées. NyLoPa, la plus importante et stable des CU, réunit New York, Londres et Paris et compte 114 millions d habitants.
Les citoyens sont équipés d'une puce d identité et la sécurité est assurée par une armée suréquipée qui fait office de police, les fouineurs, sorte de super détectives, un corps spécial composé d'individus sélectionnés pour leurs capacités analytiques.
Dans ce monde en survie à l'équilibre plus que précaire, des centaines de meurtres sont soudain perpétrés, dans toutes les villes et en quelques minutes, par d'invisibles assassins. On soupçonne une secte d'en être à l'origine, mais l'enquête menée par les fouineurs va les plonger dans un enchevêtrement de complots et de luttes de pouvoir, tandis que les Ombres continuent de frapper de plus belle.
Remontant la piste, les fouineurs vont être entraînés hors des cités, dans le « pays vague », à l'extérieur du monde civilisé, le lieux inconnu de tous les dangers...
Editions : Au Diable Vauvert
Pages : 504 pages
Prix : 23 euros
Danse dans la poussière rouge,
Murong Xuecun
Danse dans la poussière rouge relate la descente aux enfers d’un
avocat prêt à tout pour s’enrichir. Wei Da, fils de paysan, est devenu
juriste en corrompant collègues et supérieurs. La poussière rouge, c’est
notre monde ici-bas, le monde humain, un monde ni très beau ni très
propre, dans lequel le jeune héros navigue avec habileté et sans état
d’âme, mais avec une grande lucidité. Pour Wei Da, les sentiments
n’existent pas ; l’égoïsme et l’intérêt gouvernent le monde, et le
mensonge est partout. Trafic d’influence, détournement de fonds,
blanchiment d’argent, prostitution, rien ne l’arrête. Il porte sur le
monde et sur toute chose un regard cynique : amitié, amour, pour lui
tout n’est que commerce. Les femmes qui gravitent autour de lui, son
épouse, sa maîtresse, sa petite amie ou sa secrétaire, toutes n’en
veulent qu’à son argent. Dans cette désespérance absolue, ni salut ni
rédemption, juste une petite lueur d’espoir semble briller à la fin du
roman. Incarcéré, puis condamné à mort, Wei Dal découvre l’amour au
moment d’être exécuté.
Editions : Gallimard
Pages : 576
Prix : 29 euros
Je suis en train de lire "Bleu corbeau" ;)
RépondreSupprimer