1. La prophétie de Jonas, Joshua Max Feldman, Plon : 1er roman
2. Splendeurs et misères de l'aspirant écrivain, Jean-Baptiste Gendarme, Flammarion
3. Dans le jardin de l'ogre, Leïla Slimani, Gallimard : 1er roman
4. Chant furieux, Philippe Bordas, Gallimard
5. Blanès, Hedwige Jeanmart, Gallimard : 1er roman
6. Tous les jours sont des nuits, Peter Stamm, Christian Bourgois
1. La prophétie de Jonas, Joshua Max Feldman, Plon
1er roman !
New-yorkais, enfiévré, moderne et
symbolique, Le livre de Jonas est un premier roman très ambitieux,
fascinant, à l'image de l'Amérique elle-même, broyeuse d'âmes,
sublimatrice d'expériences, et inspiratrice de rêves toujours plus
grands.
Jonas est avocat d'affaires, il travaille nuit et jour, s'octroie parfois un week-end avec sa compagne, une soirée avec sa maîtresse, mais jamais de temps mort. Le déluge va le forcer à s'arrêter. Un jour d'orage, la foule s'est amassée dans le métro, guettant l'accalmie pour sortir. C'est là que Jonas rencontre un juif hassidique ; l'homme lui raconte l'histoire de Jonas qui, en désobéissant à Dieu, provoqua sa colère, et le met en garde contre les dangers d'une âme vide. Le soir, fêtant sa promotion, Jonas s'enivre. Jusqu'à cette hallucination, ou il voit le monde s'écrouler autour de lui. À son réveil, deux jours plus tard, la vie telle qu'il la menait est devenue inconcevable.
Judith a tout réussi, c'est une élève brillante, admise à Harvard, et entourée d'une famille aimante. Mais le 11 septembre 2001, ils sont à bord de l'avion destiné à s'écraser sur le Pentagone. Orpheline, Judith doit se reconstruire. Errant de Paris à Los Angeles, elle tente des expériences artistiques, sexuelles et professionnelles susceptibles de combler ce vide en elle. Rien n'y fait.
Tout au long de leurs jeunes existences, Jonas et Judith se croisent : il voit sa photo, elle lui demande son chemin dans la rue, il la cherche sans savoir pourquoi... Deux âmes perdues en quête de sens, qui se retrouveront à Las Vegas, Ninive du XXIe siècle, deux vies "dépensées", essoufflées et fiévreuses, à la fois modernes et intemporelles.
Jonas est avocat d'affaires, il travaille nuit et jour, s'octroie parfois un week-end avec sa compagne, une soirée avec sa maîtresse, mais jamais de temps mort. Le déluge va le forcer à s'arrêter. Un jour d'orage, la foule s'est amassée dans le métro, guettant l'accalmie pour sortir. C'est là que Jonas rencontre un juif hassidique ; l'homme lui raconte l'histoire de Jonas qui, en désobéissant à Dieu, provoqua sa colère, et le met en garde contre les dangers d'une âme vide. Le soir, fêtant sa promotion, Jonas s'enivre. Jusqu'à cette hallucination, ou il voit le monde s'écrouler autour de lui. À son réveil, deux jours plus tard, la vie telle qu'il la menait est devenue inconcevable.
Judith a tout réussi, c'est une élève brillante, admise à Harvard, et entourée d'une famille aimante. Mais le 11 septembre 2001, ils sont à bord de l'avion destiné à s'écraser sur le Pentagone. Orpheline, Judith doit se reconstruire. Errant de Paris à Los Angeles, elle tente des expériences artistiques, sexuelles et professionnelles susceptibles de combler ce vide en elle. Rien n'y fait.
Tout au long de leurs jeunes existences, Jonas et Judith se croisent : il voit sa photo, elle lui demande son chemin dans la rue, il la cherche sans savoir pourquoi... Deux âmes perdues en quête de sens, qui se retrouveront à Las Vegas, Ninive du XXIe siècle, deux vies "dépensées", essoufflées et fiévreuses, à la fois modernes et intemporelles.
2. Splendeurs et misères de l'aspirant écrivain, Jean-Baptiste Gendarme, Flammarion
Du désir d'écrire à la parution du premier roman, ce livre révèle et
décrypte tous les us et coutumes de la chose littéraire. Témoignages
d'écrivains et d'éditeurs à l'appui, ces vingt-sept chapitres sont
autant de cailloux blancs pour éviter les pièges et trouver son chemin à
travers le monde des lettres. Jean-Baptiste Gendarme accompagne avec
humour et impertinence l'aspirant écrivain dans le singulier marathon
qui mène à la publication d'un livre.
3. Dans le jardin de l'ogre, Leïla Slimani, Gallimard
1er roman
«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a
été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est
allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a
couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard
Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle
s'est couchée tôt.
Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»
Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»
4. Chant furieux, Philippe Bordas, Gallimard
Photographe, Mémos est contacté par un éditeur pour suivre Zinedine
Zidane jour et nuit, pendant trois mois, afin de réaliser un livre sur
le champion en pleine gloire. Une connivence immédiate s'établit entre
les deux hommes. Issus des quartiers difficiles, ils parlent la
même langue. Par-delà le tourbillon de la vie de Zidane, prince des
stades et idole médiatique, le roman raconte surtout la quête de Mémos,
venu du parler rudimentaire et rageur des cités, parti à la conquête de
la haute langue de Chrétien de Troyes, Rabelais, Saint-Simon et Céline.
Tissé à l'intention d'un ami aveugle admirateur de Zinedine, qui n'a jamais vu son visage ni ses dribbles virtuoses, le récit de Mémos prend une dimension épique et flamboyante, pour devenir une chanson de geste moderne. Faisant revivre la bande de gamins dépenaillés débarquant jadis à la gare du Nord comme des barbares, il ne se contente pas de rendre hommage à ces êtres que personne ne défend, il leur offre une existence de pleine lumière et invente pour eux un français riche et vivant, réconciliant la langue d'en bas et celle d'en haut, autour de la figure mythologique et solaire de Zinedine Zidane. Philippe Bordas signe ici une œuvre littéraire d'une puissance exceptionnelle.
Tissé à l'intention d'un ami aveugle admirateur de Zinedine, qui n'a jamais vu son visage ni ses dribbles virtuoses, le récit de Mémos prend une dimension épique et flamboyante, pour devenir une chanson de geste moderne. Faisant revivre la bande de gamins dépenaillés débarquant jadis à la gare du Nord comme des barbares, il ne se contente pas de rendre hommage à ces êtres que personne ne défend, il leur offre une existence de pleine lumière et invente pour eux un français riche et vivant, réconciliant la langue d'en bas et celle d'en haut, autour de la figure mythologique et solaire de Zinedine Zidane. Philippe Bordas signe ici une œuvre littéraire d'une puissance exceptionnelle.
5.Blanès, Hedwige Jeanmart, Gallimard
1er roman !
«Et si on allait à Blanès? C'était mon idée. Je l'avais lancée le samedi
10 mars vers onze heures du matin, après mes deux cafés, consciente de
ce que je disais et aussi du fait que je le disais pou lui faire
plaisir, sans soupçonner une seconde que cette phrase innocente serait
celle qui me ferait chuter tout au fond du gouffre où je suis. Pourtant
des phrases, j'en ai dit. J'ai trop dit je t'aime alors que je savais
que cela le fatiguait, j'ai dit des choses intelligentes aussi, puis des
conneries comme tout le monde. Mais je n'aurai pas survécu à cette
phrase-là. Samuel a répondu pourquoi pas? Ça te dirait? J'ai dit oui ça
me dirait, on n'est jamais allés à Blanès, ce n'est pas si loin, une
heure en voiture depuis Barcelone, à peine plus. On s'est mis d'accord,
on irait le lendemain. Le soir, on s'est couchés en chien de fusil dans
des draps blancs comme un linceul, j'ai respiré son odeur du soir, un
peu âcre, et senti la chaleur de sa cuisse sur laquelle j'avais posé la
main. Je me suis endormie heureuse sûrement, sans doute, pourquoi pas?
Je ne savais plus bien à présent, et le matin du dimanche 11 mars, en
fin de matinée, nous avons pris chacun un livre et nous sommes partis
pour Blanès.»
6. Tous les jours sont des nuits, Peter Stamm, Christian Bourgois
Présentatrice de télévision reconnue et appréciée, Gillian mène une
existence harmonieuse jusqu'à cette soirée où elle se dispute avec
Matthias, son compagnon depuis des années. Sur la route du retour, ils
ont un grave accident de voiture qui va bouleverser sa vie.
Un temps retirée du monde, Gillian revisite son passé, la relation qu'elle a entretenue avec Hubert - artiste peintre auprès de qui elle a insisté pour servir de modèle - et s'efforce de se reconstruire.
Par petites touches distanciées et précises, Peter Stamm compose une histoire à la fois ordinaire et hors du commun qui nous laisse une impression d'inquiétante étrangeté...
Un temps retirée du monde, Gillian revisite son passé, la relation qu'elle a entretenue avec Hubert - artiste peintre auprès de qui elle a insisté pour servir de modèle - et s'efforce de se reconstruire.
Par petites touches distanciées et précises, Peter Stamm compose une histoire à la fois ordinaire et hors du commun qui nous laisse une impression d'inquiétante étrangeté...
Ho mais comment vais-je faire pour lire tous ces livres? "Tous les jours, sont des nuits" a l'air très tentant :)
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