mercredi 23 juillet 2014

Spirales, Tatiana de Rosnay


Présentation :
Hélène, la cinquantaine paisible,mène une vie sans histoire auprès de son mari, de son fils, de sa fille et de ses petits-enfants. Hélène est une épouse modèle, une femme parfaite. Un jour d’été caniculaire à Paris, sur un coup de tête, elle cède aux avances d’un inconnu. L’adultère vire au cauchemar quand, au lit, l’amant sans nom meurt d’une crise cardiaque. Hélène s’enfuit, décidée à ne jamais en parler et, surtout, à tout oublier. Mais, dans son affolement, elle laisse son sac à main… avec ses papiers. Happée par une spirale infernale, Hélène ira très loin pour sauver les apparences. Très loin, mais jusqu’où ? Dans ce roman au suspense hitchcockien, Tatiana de Rosnay explore les arcanes de la bonne conscience et la frontière fragile entre le bien et le mal. 

Mon avis
Non, ce n'est pas cette couverture orange fluo qui m'a donné envie de découvrir ce livre ... Plutôt l'avis d'une amie (que vous pouvez découvrir ici), c'est d'ailleurs elle qui me l'a prêté (et elle apprécie tout autant que moi la couleur ... étrange de ce livre ... hum.)

Bref, on dit souvent que l'habit ne fait pas le moine, ici, ça convient à peu près : couverture peu attrayante, mais histoire bien plaisante. Encore une fois, le début semble peu probable : Hélène, une femme à la vie paisible et trop bien rangée, décide tout à coup de céder à un inconnu dans la rue qui lui fait des avances. Je ne suis pas certaine que ce soit très courant. En tout cas, elle semble avoir senti qu'elle allait passer un bon moment " Le temps s'était arrêté. Il n'y avait plus pour Hélène que cet accouplement sauvage, charnel, dans lequel elle puisait une volupté frénétique. Elle ne voulait pas que cela finisse, elle subodorait déjà dans les mouvements de l'inconnu qu'il allait jouir, alors elle ferma les yeux pour garder au plus profond d'elle, au plus intime, ce qu'elle était en train de vivre". Immense instant de plaisir et de bonheur pour elle, moins pour l'homme " Elle se redressa, se pencha vers lui avec un sourire maternel, prête à déposer un baiser d'adieu sur son front. 
Le visage de l'homme était bleu, enflé. Ses yeux révulsés n'étaient que deux globes blancs sans iris. De sa bouche entrouverte pendait une langue noirâtre [...] L'homme était mort".

De toute évidence, Hélène se souviendra longtemps de la première fois où elle a trompé son mari (d'ailleurs, je me dis qu'il y a peu de chance que cela lui donne envie de recommencer). Prise de panique, elle part. Une fois chez elle, le soir, alors que le couple reçoit des amis, le téléphone sonne. Son mari décroche : c'est la police. On a retrouvé le sac d'Hélène, son mari apprendra après qu'il était chez un homme retrouvé mort. Après un interrogatoire rapide, il semble évident pour tout le monde que l'homme avait volé le sac. Vous vous en doutez, ça ne finit pas comme ça et quelqu'un va savoir lui rappeler ce "moment d'égarement" qu'elle tente d'oublier. 

J'ai aimé suivre Hélène, ses réactions, les conséquences (bêtes parfois) de ses actes. Et la voilà prise dans la spirale du mensonge, parmi d'autres. J'ai un peu hésité sur la fin : j'ai dû la relire une seconde fois, je ne sais pas si c'est parce que j'ai lu le livre d'un trait, assez tardivement (j'imagine que mon esprit était moins attentif) ou même si, finalement, j'ai bien compris ce que l'auteure voulait écrire ... Je l'ai su par la suite : c'est une fin ouverte, encore une fois. A nous d'imaginer ce qui a pu réellement s passer. C'est un livre qui se lit facilement, rapidement : je vous le conseille !

Une fois que j'ai terminé ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'il me faisait penser à une histoire que j'avais lue, ou peut-être vue (parfois, quand je suis vraiment prise dans un récit, je le visualise tellement que je ne sais plus si je l'ai lu ou vu !). Cela m'est revenu soudainement : la nouvelle La peur, de Stefan Zweig. On retrouve une trame très proche (je ne peux pas vous la dévoiler ici), et ce sentiment de peur qui monte et ronge de plus en plus notre personnage principal ... jusqu'à la folie ?

Excellente nouvelle pour ceux qui ont aimé le livre : l'auteure m'a annoncé qu'il allait être adapté au cinéma. Sortie prévue pour 2015 ! Bonne nouvelle, non ?

6 commentaires:

  1. Je suis contente qu'il t'ait plu :)
    Et on a en effet le même avis sur cette couverture... Mais apparemment, c'était une édition spéciale, je n'ai pas eu de chance, il en existe d'autres.
    Super l'adaptation en film :) même si je dis ça et en fait, souvent, je ne regarde pas le film (je préfère de très loin la lecture). J'avais quand même fait une exception pour Elle s'appelait Sarah :)

    RépondreSupprimer
  2. Il est vraiment temps que je continue à découvrir Tatiana de Rosnay et ton avis m'a juste encore plus convaincue :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis certaine que ça te plaira ! N'hésite pas à me dire quand tu en liras un :)

      Supprimer
  3. je m'étais dit que je ne lirai plus cet auteur, je ne suis pas fan de son style... dis, tu communiques avec elle?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dommage ! Son style n'est pas toujours le même je trouve selon ses livres ...
      Je communique parfois avec elle via Twitter oui, mais pas très souvent, comme avec d'autres auteurs !

      Supprimer

Merci :)