mercredi 29 août 2012

Citation n° 16

Mercredi, jour de citation et pas de chroniques depuis la semaine dernière ... 


Pas de livres sous la main ? Absolument pas ...  Petit aperçu des livres que j'ai reçus ou qu'on m'a prêtés ces dix derniers jours : 


Panne de lecture ? Non plus ... Plutôt une panne de temps (ça existe ça ? Non ? Eh bien depuis quelques secondes oui). Bref, ça va venir ...

Pour nous faire patienter, revenons à la citation. La semaine dernière vous avez rapidement découvert qu'il s'agissait de Duras. Bravo à Faute de Temps et à v_i_n_c_e_n_t et merci pour les commentaires qui font toujours plaisir à lire. 

Cette semaine, nous restons dans le domaine de l'écriture ... 

"Ecrire: essayer méticuleusement de retenir quelque chose: arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes."

Je vous rappelle à nouveau que les commentaires qui ne donnent que le nom de l'auteur en utilisant un profil anonyme ne seront pas validés ! 

9 commentaires:

  1. Elle n'était pas simple à trouver mais Georges ne peut rester longtemps caché quand on apprécie sa patte...
    Ah quand Perec nous rappelle notre condition humaine... N'essayons-nous pas, tous, de laisser notre marque... Lui, l'a fait plus que brillament ! N'est-ce pas lui qui nous a donné le mode d'emploi de la vie...
    Encore une fois, un choix des plus judicieux !!!

    v_i_n_c_e_n_t

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    1. C'est bien lui, bravo (encore !)et merci.
      Penses-tu vraiment qu'on essaie tous de laisser notre marque ? ça me semble si infime ...

      Brillamment, en effet. J'ai plus particulièrement de l'admiration pour ses exercices de style ...

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    2. Merci !!!
      Oui, je crois que tous nous essayons de laisser une marque. Les enfants. Oui, le propre de tout organisme vivant est de se reproduire, d'avoir des descendants, et donc de laisser une trace de ses gènes. La mort. Pourquoi bon nombre de personnes auraient si peur de ne pas être honorées après leur décès. L'art dans sa généralité. La gloire et les honneurs.
      Il est également vrai, j'en conviens, que, et je pense que tu t'en doutes, je comprends cette phrase dans un sens antique où la volonté de laisser une trace était peut-être plus forte que maintenant.
      La trace sera le souvenir de notre passage si rapide sur la Terre...
      Je partage ton avis concernant ce côté infime de la chose... Seuls quelques élus ont eu la chance de pouvoir en laisser une qui sera, si pas immortelle, du moins longue...
      Vrai aussi que ce désir a un côté futile, inutile... Tout cela me rappelle le Qohelet, avec cette inanité de toute action humaine...
      Bon, Arrêtons-nous là, je dévie du sujet... Encore une citation qui nous permet de réfléchir, on les apprécie aussi pour cela !
      Au plaisir de te lire !!!


      v_i_n_c_e_n_t

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    3. Je ne voyais pas les choses dans une optique aussi large, maintenant que tu as développé je te rejoins sur l'idée. Certains ne supportent pas l'idée de ne rien laisser derrière eux, comme si, dans ce cas, on vivait pour rien ... Cette conception est certes moins forte maintenant mais elle demeure : on voit quand même des personnes prêtes à faire n'importe quoi pour laisser une trace - quitte à ce qu'elle soit médiocre.

      Si on se recentre sur l'écriture, je pense que ça fonctionne un peu de la même manière : l'écriture amène le souvenir et en laisse une trace. Sans compter qu'elle donne la possibilité aux lecteurs de revivre ou de connaître ces moments du passé qu'on aurait peut-être jamais (re)découverts. L'écriture comme mémoire.

      Après, est-ce que tout vaut la peine d'être écrit, je n'en suis pas certaine.

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    4. L'écriture comme mémoire, tout à fait ! N'est-ce pas pour cela qu'on découvre d'année en année toujours plus de témoignages (de personnalités ou pas). On pourrait analyser la qualité d'écriture de ceux-ci mais nous perdrions beaucoup de temps et d'énergie pour bon nombre d'entre-eux.
      Evidement, il s'agit d'un segment spécifique du secteur du livre. Monde beaucoup plus vaste où les Géants n'écrivent peut-être pas pour laisser forcément une trace mais parce que l'écriture est leur médecine, moyen de hurler leurs sentiments (ce vide qui se creuse). Mais de fait, ils laissaient une trace.
      Et heureusement que l'écriture est un moyen de laisser un souvenir : quels tristes lecteurs nous serions sans nos fidèles amis les auteurs...
      Par contre, où nos avis divergent - mais de si peu : je crois que tout peut être écrit (bien que fort permissif, j'entends pour "tout" ce qui est scientifiquement valable, respectueux des Autres, etc. Il y a des limites, certaines légales), mais de là à dire que tout peut être lu... C'est une autre histoire ! Nos PAL nous prouvent déjà que tant de belles choses existent et que les journées ne font que 24 heures...
      Toujours heureux de partager avec toi,


      v_i_n_c_e_n_t

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    5. En effet pour moi tout ne peut pas être écrit. Parfois le langage (oral ou écrit) n'est pas capable de retranscrire fidèlement ce que nous souhaiterions lui faire dire, ce que l'on peut penser, ressentir, toutes ces choses indicibles et pas uniquement parce qu'elles relèvent de nos états d'âme. Comment écrire des choses qui sont abstruses même pour notre esprit ? Ou alors on peut essayer, certains auteurs l'ont fait que ce soit en modifiant le langage ou se servant de la musique (là je pense à "Moderato Cantabile").

      Par contre, par "vaut" dans mon précédent message je pense plutôt à l'idée d'utilité, d'intérêt.

      "l'écriture est leur médecine, moyen de hurler leurs sentiments (ce vide qui se creuse). " : ce qui nous renvoie à la citation de Duras la semaine dernière.

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    6. Ce qui nous amène aux sommets de la littérature du XXème siècle où les frontières de l'écriture ont été repoussées dans leurs derniers retranchements.
      Comment ne pas songer à l'écriture automatique, au Surréalisme, au Futurisme, au Constructivisme (Futurisme et Constructivisme ayant mes faveurs)...
      Et là [jugement personnel, bien sûr], la question du "vaut" ne se pose plus, l'auteur est dans une situation "d'obligation" d'écriture : soyons quelque peu égoïstes et pensons à nos plaisirs de lecteurs.
      Enfin, je me sens bien peu apte à donner mon avis sur la chose. Je me limite à rester à ma place de lecteur, avide des trésors des grands noms de la littérature.
      Comme bien fade serait la vie sans eux...

      v_i_n_c_e_n_t

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  2. A brûle-pourpoint je pense à Maurice Blanchot. D’après cette citation l’écriture semble s’inscrire dans un « espace littéraire »(notion très difficile à appréhender j’en conviens même après avoir lu l’essai en question…). Mais ce n’est qu’une hypothèse incertaine car Blanchot imaginait une littérature en mouvement, toujours en devenir ; or ici cela suppose davantage un écrivain dont l’œuvre veut se stabiliser, avoir un sens ou être parsemée de symboles. Pas facile à interpréter en tout cas. Ni de trouver l’auteur.

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    1. Tu n'es pas loin !
      Tu entends quoi par "se stabiliser" ?

      Ravie de te lire !

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Merci :)