jeudi 2 octobre 2014

[Rentrée littéraire 2014] : Le poison d'amour, Eric-Emmanuel Schmitt



Présentation :
Quatre adolescentes de seize ans liées par un pacte d’amitié éternelle tiennent le journal de leur impatience, de leurs désirs, de leurs conquêtes et de leurs rêves. Comment éviter les désastres affectifs dont les couples parentaux donnent l’image quotidienne ? Hier encore des enfants, les voilà prises au piège de cette émotion bouleversante, l’amour, prêtes à entrer dans ce domaine mystérieux, cette folie qui peut les transformer en monstres.
Tandis qu’au lycée, on s’apprête à jouer Roméo et Juliette, imprévisible et fatal, un drame se prépare…

« Si tu ne m’aimes plus, c’est que tu ne m’as jamais aimé »

Mon avis :
Après L'elixir d'amour, Eric-Emmanuel Schmitt, auteur infatigable, revient avec ce second volet de la diptyque sur la passion. Quatre adolescentes : Julia, Colombe, Raphaëlle et Anouchka. Quatre lycéennes qui se considèrent comme meilleures amies.
Elles entrent en première et  la question de l'amour, des relations amoureuses arrive au centre de leur préocupation, surtout à partir du moment où Julia avoue, timidement, à ses amies qu'elle "l'a fait" pendant l'été.
Tour à tour on suit leurs histoires via leurs journaux intimes. Amies, elles ne répugnent pas pour autant à se critiquer copieusement dans leurs écrits : attitude plutôt ordinaire pour des adolescentes qui se cherchent et qui ne peuvent s'empêcher de se comparer les unes aux autres.
Elles découvrent l'amour, se posent des questions sur la sincérité de ce sentiment mais aussi sur sa durée à l'heure où l'on entend et lit partout qu'un couple a nécessairement une durée de vie limitée. En trame, la préparation et la représentation de la pièce de théâtre Roméo et Juliette.

C'est un livre qui, encore une fois, se dévore. On sait que l'adolescence est une période difficile : on se découvre, on se cherche, on se construit, on apprend, parfois à nos dépens. On se fie aux personnes autour de nous pour se créer des modèles. Eric-Emmanuel Schmitt peint ce portrait à la perfection. La quatrième de couverture nous prépare à une fin qui se ponctue par un drame : on le devine progressivement, par des remarques, des petites phrases qui finissent par prendre tout leur sens dans les dernières lignes.

Un petit bémol :lL'écriture ne correspond pas du tout à celle que pourraient avoir des adolescentes.  Néanmoins, je pense que j'aurais moins aimé ce livre si tel avait été le cas. L'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt est fluide et quelque peu hypnotique.

Publié aux éditions Albin Michel.
Disponible en librairie dès aujourd'hui. 









1 commentaire:

Merci :)