samedi 19 juillet 2014

Sélection naturelle, un roman capitaliste, Alexandre Grondeau


Présentation
John, Yan et Jean ont des quotidiens et des parcours professionnels très différents, mais ils arrivent tous les trois à un moment clef de leur vie. John est un avocat d’affaires sur le point de devenir associé monde dans un grand cabinet. Yan, un petit dealer toujours dans les embrouilles et les galères. Jean, enfin, est un retraité qui vient d’apprendre que ses jours sont comptés. Malgré leurs différences, ces trois antihéros se débattent dans les contradictions de la société de consommation, seuls face à un choix qui met leur conscience et leur intégrité à rude épreuve : écraser les autres ou se laisser écraser. Sélection naturelle, un roman capitaliste est le récit de leurs destins et de leurs aventures entremêlés, de leurs états d’âme, leurs hésitations, leurs lâchetés et leur humanité. Il les place devant leurs paradoxes, leur égoïsme, leurs espoirs aussi, et pose les deux seules questions qui importent. Peuvent-ils arrêter la machine bien ordonnée qui les broie ? Jusqu’où accepter la compromission dans ce système devenu fou ? 

Mon avis :
C'est la maison d'édition La Lune sur le Toit (que je ne connaissais absolument pas) qui m'a proposé de découvrir ce livre. Il est présenté comme un roman "à l'image de notre société : noir, jouissif, amoral". Déjà, ça me plaisait. Puis, j'aime le thème de la société de consommation et ses dérives, les portraits de quelques comportements de notre époque. 
Avant de commencer le roman, on découvre cette citation de Darwin "Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements". Le thème est donné. Dans la vie, il faut être rusé. 

J'ai été vite intéressée par les histoires de Yan (mis à part la description vraiment trop clichée de la ville de Nice) et John, moins par celle de Jean (les passages où il était à son café m'ennuyait ...). C'est bien notre société qui est dépeinte dans ces trois portraits, mais la société dans ce qu'il y a de moins optimiste, où règne l'individualisme, la recherche de pouvoir et d'argent, mais aussi les apparences, l'importance du regard que les autres portent sur nous. Nos personnages ont choisi de vivre la vie qu'ils mènent, mais ils en deviennent aussi victime. Mais, est-ce vraiment la société de consommation qui les pousse à agir ainsi ou est-ce juste ancré dans leur nature ?
J'ai vraiment trouvé intéressant de les voir évoluer, choisir leur destinée et d'en découvrir/subir les conséquences. Dès qu'on passe à un personnage un nouveau chapitre commence, et le style suit. La lecture est fluide et agréable. Je cherchais des liens entre les trois personnages, j'en trouvais entre Jean et Yan, mais finalement je n'y étais pas. La fin d'ailleurs m'a un peu déçue, finalement, le livre est moins noir que ce que les propos laissaient à penser. J'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à le lire.


Quelques mots sur l'auteur :
Maître de Conférences à l'Université Aix-Marseille, globe-trotter, écrivain inspiré par Jim Harrison, Philip K. Dick, Louis-Ferdinand Céline, José Saramago ou encore Georges Orwell, Alexandre Grondeau est passionné par les mouvements underground et par la contre-culture. Depuis plus de 15 ans, il est par ailleurs critique musical, spécialiste des musiques jamaïcaines et producteur de musique. Pangée, son premier roman paru en 2012, était une fable philosophique, un roman initiatique, qui interrogeait autant la foi que l'athéisme dans un paradis qui se détraquait. Génération H , son second roman sorti en 2013, était un road trip halluciné traversant les milieux alternatifs dans la France des années 90. Adepte des sujets brûlants et polémiques, il présente cette année Sélection naturelle, un roman capitaliste, une charge littéraire contre la société de consommation.


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1 commentaire:

  1. Je peux enfin passer lire ton avis, oui je l'ai terminé :) J'avoue que j'ai eu un peu de mal aussi avec les passages ou Jean était à son café et comme toi j'avais trouvé le lien entre Jean et Yan mais j'ai été assez agréablement surprise de la fin :)

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Merci :)